
Si dans ma vie de président, je n’ai pas dis 50 fois, Putain il y en marre, je démissionne. Font tous chier, qu’il se démerde avec leur club.Le « il », c’est qui vraiment ?
En fait c’est tous les tracas d’un dirigeant.
L’erreur administrative sur les compassassions de l’état.
Un créneau horaire qui saute pour cause d’alerte inondation.
Un avion annulé et tu te cognes 800 bornes en minibus.
Un tirage défavorable qui envoi ton équipe à l’autre bout du territoire, alors qu’il y a 2 équipes à 20 bornes.
Qu’une parole donnée ne soit pas tenue.
Et la liste peut être terriblement longue.
Et le « leur », là aussi, c’est qui ?
Tous les imbéciles qui pensent, mais qui n’agissent pas.
Ceux qui ne prennent même pas le temps de regarder tes projets et qui le balaye d’un revers de main, alors que d’autres trouvent cela formidable.
Le parent qui pense que son enfant est trop fort pour son équipe et que tu ne le mérites pas.
Le spectateur qui n’a pas envie de payer une place à 3 ou 6€, alors qu’il va mettre 100€ dans un concert ou 12 balles dans un ciné.
Vous allez me dire, mais pourquoi il démissionne pas ce con.
Des contraintes de réunions, de demandes de subventions, de conflits à régler avec les parents, les licenciés, les entraîneurs et tout cela sans savoir pourquoi réellement. Avoir le plaisir de voir son équipe première remporter un match, une coupe de France par quinquennat, voir un sourire sur le visage d’une gamine qui a réussi son premier service, ou bien encore le débriefing avec tes bénévoles un samedi à 23H27.
En fait, tu as une responsabilité que tu as prise et que tu aimes.
Tu te sens utile.
Tu as accompagné des jeunes dans leur formation sportive ou professionnelle.
Tu as permis à beaucoup de gens de s’amuser, de jouer.
Tu donnes du travail à beaucoup de gens.
Tu as donné du plaisir à des spectateurs.
En fait, ce qui est plaisant et qui est forcément ton moteur, c’est l’altruisme que tu donnes aux autres, et qui te fais surement oublier
Celui que tu devrais te donner.
Ce n’est pas un hasard si tu aimes discuter avec un autre président, parce qu’il te comprend.
Alors demain, quand vous croiserez un président d’un club de macramé, d’une association caritative ou du Resto du cœur. Pensez que cette personne donne du temps à la société, à son quartier, à son sport et que la quasi majorité font cela pour le bien de tous.
Et que parfois, au lieu de critiquer, un petit sourire, un remerciement sont les bienvenus. Et vous verrez que les vrais bénévoles, vous répondrons avec un peu de gêne. Que c’est normal et que l’on n’attend pas de remerciement.
Merci à mes bénévoles et à mes salariés pour l’aventure qu’ils me font vivre depuis 22 ans.