Antonela, « la bonne Fortune » mouginoise !
Sans bruit mais avec un CV déjà impressionnant, notamment sous les couleurs « ciel et blanc » de l’Albiceleste, Antonela Fortuna s’est rapidement intégrée à sa nouvelle vie « à la française ».
A 24 ans, la jeune Argentine commence à se faire une belle place dans le gotha international et sa récente médaille de bronze décrochée cet été aux Jeux Panaméricains au Pérou prouve bien qu’elle entend poursuivre son ascension jusqu’aux plus hauts sommets du volley féminin et pourquoi pas obtenir une qualification pour les prochains J.O. à Tokyo. Un sésame olympique qu’Antonela tentera de valider lors du prochain tournoi de qualification avec son équipe nationale.
Mais en attendant, faisons plus ample connaissance avec la nouvelle « récept-attaque » du MOM.
C’est à l’âge de 7 ans, que la petite Antonela s’inscrit au club de volley de son village. « Maman jouait au volley, mais pas à haut niveau » précise-t-elle. La logique veut donc qu’elle suive les traces maternelles et s’amuse avec ses copines. Un amusement qui commence à prendre une autre tournure à l’adolescence.
Remarquée par quelques spécialistes, la jeune ado intègre une section sport-étude. Un premier pas vers son futur destin de joueuse professionnelle qu’Antonela fait sans contrainte puisque son nouveau centre n’est qu’à un quart d’heure en voiture de la maison familiale.
Ses progrès sont flagrants si bien qu’à 17 ans, elle fait quelques apparitions chez les séniors de l’Athletico Club de Villa Dora, avant que l’option « professionnelle » ne devienne évidente deux ans plus tard avec son club de San Lorenzo de Almagro.
Après cinq saisons dans son club, des études qu’elle poursuit à l’université en vue d’obtenir un diplôme de nutritionniste et une carrière internationale qui a débuté chez les formations jeunes avant d’atteindre les plus grands rendez-vous internationaux, Antonela Fortuna décide de vivre autre chose en tentant l’expérience européenne.
Son premier choix sera la Hongrie et le club d’UJESPI Budapest. « Sur le plan sportif, j’ai vécu de bons moments là bas, mais comme c’était la première fois que je quittais mon pays, ma famille, mes amis et que j’ai rencontré des problèmes de communication, ce fut un peu plus compliqué sur le plan personnel. Maintenant en choisissant ce métier, j’en connaissais ses inconvénients puisque je suis amenée à beaucoup voyager. Un avantage aussi car j’aime découvrir de nouveaux horizons et de nouvelles cultures ».
Mais alors, pour son deuxième test européen, pourquoi choisir la France et plus précisément Mougins ?
Et la réponse fuse. « J’adore la France ! » en français dans le texte, une nouvelle langue qu’elle apprend chaque semaine auprès de Véronique Laureau, la responsable administrative et aussi femme orchestre du MOM.
Une première bonne raison, mais ce n’est pas la seule. « Je connaissais aussi la qualité du championnat français et quand j’ai reçu la proposition de Mougins, je n’ai pas hésité ».
Arrivée un peu plus tard que ses partenaires pour cause de Jeux Panaméricains, Antonela n’a pas tardé à trouver sa place parmi cette équipe recomposée en partie pour sa deuxième année en LAF.
Si les résultats ne sont pas encore à la hauteur des espérances du club, qui peine en bas de tableau, l’internationale argentine se veut optimiste pour l’avenir. « Ça va être compliqué d’accrocher les play-offs, mais on va se battre pour reprendre de la hauteur au classement. On en a les moyens et je fais confiance au groupe pour se sortir de cette mauvaise passe ».
Une confiance qu’elle doit aussi se faire à elle-même. C’est en tout cas ce qu’espère son entraîneur, Marie Tari. « Avec Anto, pas besoin d’expliquer longtemps les choses. Elle respire et transpire le haut niveau, il faut juste qu’elle se libère car je sais qu’elle peut apporter beaucoup plus au groupe ».